

Les déplacements
Ils se faisaient tous à bicyclette, les chaussures attachées au guidon. De temps en temps, mon père avec son camion gazogène ainsi qu’Albert DEVEZ avec sa camionnette (au carbure d’acétylène, n’oublions pas que c’était pendant la guerre, que l’essence était introuvable) nous transportaient sur les terrains.
Lorsque nous n’avions pas de match, mais qu’un match de rugby se déroulait à AURILLAC ou à TULLE, tous les mordus de rugby s’entassaient sur le plateau de la camionnette de mon père, nous mettions une grande bâche sur nos têtes pour nous protéger du froid et de la pluie, et nous nous rendions au match tous en cœur.
Nous étions assis sur des bancs et dans les nombreux virages, c’était la grosse rigolade car nous nous retrouvions tous au tapis, les uns sur les autres.
Les plus fervents rugbymen étaient tous d’abord mon père, qui avait joué comme demi
d’ouverture à CAPDENAC-
Sam VALETTE qui fut un grand joueur du Sporting Club Tulliste, et un de ses meilleurs buteurs, puis Georges ESCURE et Guy LAPEYRE qui avaient joué dans l’équipe du Lycée de TULLE, où ce dernier s’était taillé une réputation de buteur. C’était le superman des coups francs et des drops. C’est d’ailleurs cette spécialité qui lui a valu le surnom de« l’obus » (qui pour tous ses amis est devenu et reste encore à ce jour son appellation principale lorsque nous le rencontrons).