

Société scientifique, historique et archéologique de la Cor-
rèze,
Le menhir principal objet de la présente communication,
encore debout il y a quelques
années, a été renversé par un
archéologue amateur qui, pour en fouiller le pied, creusa
une
tranchée dans laquelle l'énorme monolithe a basculé.
Une légende locale voulait qu'une
quenouille d'or soit en-
fouie sous le monument. La précieuse quenouille est pro-
bablement
cause de sa chute,
qu'il est très rare de trouver à la
base des menhirs des ob-
jets mobiliers, tout au plus quelques silex ou des débris
de
poteries insignifiants.
Un examen récent des déblais est, comme nous nous y
attendions, resté stérile, et
nous avons seulement remar-
qué les blocs de calage. Cependant, la mise à bas a eu
pour
conséquence de faire découvrir à l'un de nous (J.-
une gravure anthropomorphe
dont il sera question plus
loin. Ce menhir, en granit local, a une longueur totale
de
3 m. 30. La partie enterrée l'était d'environ 1 m.; il s'éle-
vait donc à 2 m. 30
au-
par trois côtés : deux rectilignes, correspondant
à des sur-
faces planes, et un en arc de cercle; les deux plans réunis
à angle à peu
près droit joignent les deux extrémités de
l'arc. Ce dernier a 1 m. 50 et les régions
planes ont respec-
tivement 0 m. 70 et 1 m. L'énorme bloc représente un poids
de plusieurs
milliers de kilogs Un dessin de J. Bouysso-
nie fait d'après une photographie, prise
il y a une dizaine
d'années
était
debout.