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Nous devons la photographie à l'obligeance de M. Ma-
thieu, ancien maire d'Auriac, qui plusieurs fois s'est mis
à notre disposition pour faciliter nos recherches. Qu'il re-
çoive ici nos remerciements.

Un examen attentif, après enlèvement des mousses, nous
a fait découvrir une gravure anthropomorphe à 0 m. 30 de
la base, donc dans la partie autrefois enterrée. Des rainu-
res naturelles l'encadrent et lui donnent un contour vague-ment humain analogue à celui des stèles menhirs du sud
de la France. Nous avons figuré les rainures en traits ha- chés et les gravures en traits pleins
(fig. 2).

  Voici l'interprétation qui peut être donnée de l'ensemble
de la gravure : le trait horizontal et les deux cupules au-
dessous figurent, comme dans les stèles menhirs, le som-
met de la tête et les yeux; le triangle, en creux, terminé

par une rainure légèrement oblique, représente un poignard
emmanché analogue à ceux de la période du Bronze I ou
âge du cuivre; le trait placé sous le poignard peut être
interprété comme une représentation phallique. En ce qui
concerne la cupule à droite, il est difficile d'en donner une
explication, de même d'ailleurs de la profonde rainure éga-
lement à droite, mais en dehors du cadre principal. D'après
J. Bouyssonie, elle pourrait reproduire la blessure que fe-
rait éventuellement le poignard protecteur. Quoiqu'il en
soit, l'ensemble est très vraisemblablement la personnifica-
tion d'une divinité mâle,

 

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