
dieu. Selon la croyance populaire, le dieu soleil parcourait
en barque l'océan céleste;
arrivé aux limites de l'occident,
il traversait le royaume des morts éclairant leur
sombre
séjour jusqu'à ce qu'enfin la barque lumineuse ait atteint
à l'orient les portes
du matin. Ce culte s'est continué, sous
différentes formes, jusqu'à l'époque romaine.
L. Batissier
nous dit que la « spina » qui partageait en deux l'arène du
cirque à Rome
et était ornée de statues et d'autels avait en
son milieu un petit temple et un obélisque
dédiés au soleil.
La Peyre-
marquable, d'une part avec la
Grave de Roland, la position
du solstice d'été; d'autre part avec le dolmen de Saint-
Christophe,
celle du solstice d'hiver. Nous en concluons que
la gravure anthropomorphe représente
une divinité indica-
trice de sépulture, protectrice de celle-
ports
avec le culte solaire. Le fait qu'elle ait été cachée ex-
plique et renforce l'hypothèse
car l'on sait que les peuples
primitifs dissimulaient aux non initiés leurs principales
divinités.
Pierre et J-
Brive-
(2) On sait qu'à l'époque des équinoxes (durée de la nuit égale
durée du jour), le
soleil se lève rigoureusement à l'Est, à droite quand
on regarde le Nord, donc à 90
degrés de cette direction du Nord. L'équi-
noxe de printemps a lieu vers le 20 mars;
après cette date, le point
où l'on voit le soleil se lever remonte progressivement
vers le Nord,
jusqu'à un maximum; il n'est plus, à ce moment, qu'à 54° de cette
direction
Nord : c'est le solstice d'été (21-
suite, rejoint l'Est
à l'équinoxe d'automne (23 septembre), puis dé-
passe cette limite jusqu'à un nouveau
maximum — symétrique du
premier par rapport à la ligne Est-
direction Nord : c'est le solstice d'hiver (22 décembre). Il remonte
alors
de nouveau, et ainsi de suite.
Ce sont ces déplacements réguliers et périodiques de l'astre bienfai-
sant qui furent
remarqués par nos lointains ancêtres et repérés sur
le terrain.