

Les stèles menhirs à représentation anthropomorphe
sont habituellement placées non
loin des sépultures, pour
donner aide et protection au défunt. Cette interprétation
est
confirmée par l'étude des monuments de ce genre qui
accompagnent des sépultures telles
que les stèles des grot-
tes sépulcrales de la vallée du Petit-
Collorgues
(Gard). Nous avons donc recherché une sépul-
ture dans les environs du menhir; nos
investigations sont
demeurées vaines, soit qu'il n'en ait jamais existé, qu'elle
ait
été détruite, ou que les taillis et fourrés, très difficiles
à explorer, nous la cachent.
Mais la Peyre-
dicatrice d'un dolmen situé à peu de distance, dans
le dé-
partement du Cantal, sur la commune de Saint-
les-
deux monuments correspond exactement au solstice
d'hi-
ver suivant une déviation de 126° se rapportant à la nota-
tion de la Marine
S. 54° E.
De ce qui précède, nous déduisons que l'ensemble mo-
numental signalé confirme encore
une fois l'existence de
connaissances astronomiques précises, se rapportant au
culte
solaire, à une époque qui, d'après l'orientation, le
style de la gravure et la forme
du poignard se situe au dé-
but de l'âge du bronze. Ce culte fut à peu près universel-
lement
pratiqué à la fin du Néolithique. La Scandinavie a
fourni de nombreux exemplaires
de barques et de roues
solaires et en Egypte le dieu Râ (le soleil), représenté par
un
homme à tête d'épervier supportant un disque, avait
son temple à Héliopolis, sorte
de pyramide tronquée sur-
montée d'un obélisque — forme évoluée du menhir — et
l'obélisque
était, d'après G. Maspéro, la personnification du